top of page

Que faire quand (on croit que) tout va mal...



Je traverse actuellement une période de tourmente.

Des vagues, comme on en a rencontré / en rencontrera tous dans notre vie. Des vagues, qui oscillent entre le petit vague-à-l'âme et la grosse tempête qui emporte toutes les certitudes, les croyances, les rêves, les projection sur son passage.


J'ai souvent pensé par le passé que même les meilleurs cordonniers se retrouvent pieds-nus lorsque la tempête emporte tout avec elle.

C'est vrai (parce qu'on se sent démuni.e). Et en même temps c'est faux (parce qu'on est capable de retrouver certaines des ressources que l'on a acquises). En plus, ça dépend des situations (réponse de Normand, oui oui).


Alors j'ai tenté de mettre par écrit ce que je comprends de ce qui m'arrive, ce qui peut m'aider ou pourrait m'aider à l'avenir si la tempête se présente de nouveau. J'ai aussi demandé à des personnes de mon entourage (merci les amis, merci la #TeamduCoeur). Je vous partage certains de ces témoignages, notamment de merveilleuses femmes accompagnantes et thérapeutes que je vous recommande.


Ces pistes de réflexion n'ont aucune valeur universelle, bien sûr.

NOUS SOMMES TOUS DIFFÉRENTS.

DANS NOS HISTOIRES, RÉACTIONS, BESOINS, CE QUI NOUS FAIT DU BIEN.


Voyez-donc les mots qui suivent comme une lettre à moi-même, une première bouteille à la mer qui vous inspirera peut-être vos propres réflexions. C'est incomplet, et ça s'adresse surtout à la vague émotionnelle qui arrive en premier ; viennent peut-être ensuite des doutes, des questions, où d'autres pratiques peuvent venir compléter ce que je te partage ici.

Bisou à toi si ça va bien aujourd'hui. Profite !

Bisou et câlins à toi aussi si ça ne va pas hyper-top-bien.

C'est ok et tu n'es pas seul.e 💙



C'est quand tout va bien...

... qu'on peut se préparer pour les jours d'intempérie.


Non. Ce n'est pas quand tu es mal que tu vas te dire : "ha tiens, et si je faisais une séance de yoga au soleil levant, voilà qui me remonterait le moral." Toi tu n'as pas envie de sortir du lit, ou la tête pleine de questions, de sanglots. Le yoga, c'est la dernière chose que tu ferais, là maintenant.


Il y a quelques semaines, j'avais préparé une boîte à réconfort.

Ça tombe pas mal, non ?

Un bocal, des petits papiers pliés dedans, avec écrit sur chacun d'eux une pratique, un outil, un truc à faire ou à être qui me fait du bien en général. Il y a des pratiques pour revenir au corps, d'autres pour me consoler, d'autres encore pour me donner de la motivation, de l'énergie. Certaines contribuent à mon ancrage, d'autres à augmenter mes vibrations, et pour certaines je ne sais absolument pas à quoi elles me servent, mais j'aime bien les pratiquer régulièrement.

Quand j'ai créé ce bocal, je n'avais pas l'intention d'en faire "un bocal des mauvais jours", alors toutes les pratiques de cette liste-là ne sont pas forcément appropriées... Mais d'avoir pris le temps de lister ce que j'aime faire, ce qui me fait du bien, cela m'a aidé quand même un peu à savoir comment me "prendre en charge" pour m'auto-épauler / m'auto-compassionner (c'est un mot ça ?) quand j'en ai besoin.

Même si l'histoire du cordonnier pied-nu reste vraie.


Et je crois qu'il y a aussi d'autres aspects que j'ai aujourd'hui suffisamment musclé pour qu'il y ait de bons réflexes quand ça va moins bien. Bon, je ne dis pas que ces restes soient suffisants en toutes circonstances, parce que j'imagine que quand on est dévasté.e il ne reste plus que ça : la dévastation. Mais ça me donne envie en tout cas de continuer à développer ces manières de me faire du bien, de revenir à l'essentiel, de couper le mental, de prendre de la hauteur et j'en passe. Parce que je crois que des temps difficiles, nous allons tous être encore amenés à en vivre, parce que c'est le cours normal de la vie, et parce que l'avenir nous réserve encore probablement quelques jolies secousses.


Tu as des idées toi, pour développer ensemble notre capacité de rebond, notre résilience, notre envie de nous relever dans la nuit noire pour continuer à avancer ?



Injonctions par-ci, injonctions par-là...


"Sois heureux ; Autorise toi à être triste ; Pleure un bon coup, ça ira mieux après ; Prends du temps pour toi. "

Bien jolis tous ces conseils, mais d'aucune aide parfois.


PARCE QU'ON FAIT DU MIEUX QU'ON PEUT 💙


Et il n’y a rien ni personne qui peut te dicter comment tu vas réagir, là-maintenant, sous le coup de l’émotion. Et il n’y a rien ni personne qui peut te dicter comment tu vas choisir de répondre, là-après, quand tu auras un peu repris tes esprits.

Tu fais du mieux possible.

Si je me culpabilise, que je me « il faut » et « je dois », j’essaie de me dire que n’importe qui, à ma place, dans mon contexte, avec mes ressources, ferait exactement pareil. Je ne sais pas si c’est vrai pour toi, mais moi j’en ai l’intime conviction.


Alors du mieux que je peux quand le moral descend dans les chaussettes ou que la peine me pèse sur le coeur, j’essaie avant toutes choses de me foutre la paix. J’ai le droit de vivre cette intensité-là, ces émotions, sans qu’elles ne s’installent dans la durée, sans qu’elles ne me définissent, sans que cela ne fasse de moi un.e raté.e sur la Voie du Bonheur !!! D'ailleurs, est-ce qu'elle existe :) ?


 

Le témoignage de Justine Horion (ostéopathie & plus)

Pour avoir traversé une grosse période de cette déferlante de vagues il y a quelques années, je crois que ça m’a appris surtout à ne pas me juger, et accepter de me laisser balloter voire secouer violemment par la vie, me sentir à terre et laisser sortir les émotions qui avaient besoin de sortir sans me demander d’être dans le « il faut que », type il faut tenir, il faut faire ça, il faut aller mieux. Les enseignements viennent naturellement quand on accepte ce qui nous est proposé de vivre, même dans la difficulté et l’adversité et qu’on reste toujours conscient et lucide, ce dont je suis certaine que tu sais et sauras faire 🙏

Pour ma part ça a été le moment où j’ai demandé de l’aide, parfois même sous forme de prières que j’ajoutais dans des méditations, sentir toutes les mains qui m’étaient tendues par l’univers, et que cette reliance me permettait de puiser une force et un courage bien au-delà de ma personne/de mon individualité. Et puis trouver un espace qui soit serein et sécurisant, et s’il n’est pas accessible à l’intérieur de soi, d’aller le matérialiser à l’extérieur, comme tu le fais dans ton contact avec la Nature

Prends soin de toi, je t’embrasse très fort et t’envoie mon soutien, et je suis aussi disponible si à un moment tu souhaites échanger par téléphone ❤️

 


S'autoriser à lâcher / ou trouver comment faire


Lâcher, plus facile à dire qu'à faire.

Honnêtement, ça a été de loin le plus gros morceau pour moi, du moins cette fois-ci.

Et puis c'est en plusieurs étapes, bien sûr on ne lâche pas tout d'un coup, quand c'est gros. Je ne suis même pas sûre d'avoir fini de lâcher le morceau à l'heure où je t'écris cet article, tu sais !


Et puis lâcher quoi, d'ailleurs ?

Lâcher le mental. Le mental qui parle sans relâche pour dire des phrases qui font mal, qui font peur, ou des petites remarques idiotes qui ne sont d'aucune aide. Lâcher les tensions dans le corps, les crispations des épaules, les noeuds qui pèsent sur l'estomac, la colère qui prend aux tripes, la poitrine comprimée par le chagrin.

Lâcher l'ego. L'ego qui s'affole car le changement vient secouer nos structures internes, les ajuster, les remplacer, les transformer.


Je ne savais pas par quel bout commencer, et aucune idée de comment m'y prendre. Quand je suis perdue, je reviens toujours au corps. J'avais envie d'un bain brûlant et je n'ai pas de baignoire. J'ai tenté une douche, ça n'a pas marché.


Je me suis dit qu'il fallait vraiment que je trouve une option. Et parfois, c'est bien Paris, j'ai trouvé à la dernière minute un massage d'une heure pour me détendre (j'aurais pu aussi me masser les pieds et les jambes, sinon, souvent ça me fait du bien). J'ai demandé à mes guides/l'Univers/la Vie d'accompagner ce soin en m'offrant ce dont j'avais besoin. Pendant, c'était vraiment bien. Mon mental a coupé, j'ai pu détendre un peu mon corps, j'ai de jolies couleurs et images qui sont même venues (merci les guides !). Je suis rentrée chez moi et l'effet ne fut pas de longue durée, le blabla est vite revenu. Mais comme la vie est bien faite (les réseaux sociaux aussi, parfois) : je suis tombée sur une musique que je ne connaissais pas, triste et belle à la fois, qui a résonné exactement avec ce que je vivais. Je me suis sentie si touchée - en plein dans le mille - que cela a agi comme un détonateur (BOUM!) et je me suis mise à pleurer toutes les larmes de mon coeur / de mon corps. On a beau se trouver moche à pleurer, se trouver con à ne pas pouvoir s'arrêter, se juger tout ça... c'est beau de pleurer, c'est bon. Ca fait du bien.


Parfois c’est violent, on ne sait même pas d’où ça vient tellement c’est fort. Moi, ça peut même me faire peur. Ces sanglots qui viennent des tréfonds, qui traduisent une profondeur que je n’imaginais même pas. La peur de se laisser empêtrer dans sa douleur, submerger par son intensité. Mais ça aussi, ça ne dure pas. Je crois que j’ai enfin compris que je peux me sentir profondément désespérée à un moment sans prendre peur. J’évacue ma peine, je crois même que d’une certaine manière je contribue à évacuer la peine de tous ceux qui souffrent comme moi et ne s’autorisent pas à lâcher. La peine est si universelle que c’est pour ça que les sanglots viennent de si loin. Mes pleurs ne me définissent pas, je n’ai pas à avoir peur.



Le corps allait mieux. Mais très vite, il restait l'ego qui vraiment, n'avait pas envie de devoir renoncer à ses projets, ses plans pour le futur, d'accueillir le changement, qui préférait jouer à la victime de la situation au lieu de m'aider à reconnaître MES choix, MES responsabilités.

Je ne savais pas comment faire. Mais je sais que j'aime bien les visualisations. Alors, je me suis imaginé une grande rivière. Bordée d'arbres.

J'en ai observé les rives. Mes points d'attache d'avec la terre.

Des branches, des herbes, des racines. Un entrelacs un peu fragile, quand même.

J'ai vu mes doigts serrés pour me maintenir à quai.

Ensuite j'ai observé le courant, sa vitesse, sa puissance.

Je me suis demandé si j'allais pouvoir encore tenir longtemps comme ça.

Agrippée, en essayant de lutter. A quel point ça allait me fatiguer.

J'ai demandé à voir des images : de quoi j'avais peur ? Peur parce que je ne sais pas où m'emmène la rivière.

Peur parce que j'avais peur de me noyer en route vu le courant.

Peur d'aller tellement loin que je ne retrouverais plus jamais là d'où je viens. Mon amour, mes amis, ma famille... le village, la pirogue.

Peur de me retrouver seule. Peur de devenir folle.


Ca a pris du temps, et puis quand ils m'eurent tout dit, mon mental, mon ego, je crois qu'ils étaient rassurés que je mesure l'ampleur de la situation, que je les rassure sur notre besoin de sécurité. Pour le moment. Jusqu'à la prochaine fois 💙


 

Le témoignage de Lucille Fauque (coach, guide breathwork & plus)

Oh Manon, comme tu es belle ! Je ressens tellement d'amour pour toi maintenant, et comme c'est puissant de nous partager ca; Il y a 2 ans j'étais à un endroit similaire et ca a été très dur, mais comme tu le sais et tu le dis de l'autre côté de ce tunnel il y a le lacher prise, la confiance et ca c'est très libérateur. Le moment ou on lache le controle est dur, mais c'est comme une petite mort et une renaissance. Je crois que tu fais déjà ça très bien, en acceptant ce que tu vis, en honorant tes émotions et en prenant soin de toi.

 


Le courage d'être vulnérable / se montrer vulnérable


C'est se rappeler qu'on est tous humains, donc vulnérables. La société nous montre des sourires et des images de bonheur... mais ce n'est que l'envers de la pièce. On ne peut vivre que la moitié de la vie. Au passage, pour montrer à quel point nous sommes tous formatés : il n'y a pas une seule photo de personne qui pleure sur la banque d'images de mon éditeur de site. La blague.


Dans mes aventures de ces derniers jours, je me suis sentie seule, très seule.


J'ai essayé de me demander quels étaient mes besoins, là maintenant. Si j'avais envie de me sentir soutenue, accompagnée. Qui serait la meilleure personne pour m'aider. Je ne savais pas. Mais je me suis dit qu'en parler, sans forcément raconter mais juste déposer un "non, ça ne va pas", ce serait déjà reconnaître mon chagrin, ne pas jouer à faire semblant. Toute parole ne peut pas être reçue partout, par tout le monde. Mais je crois que parler nous fait du bien et que l'on peut se donner la responsabilité de trouver un contexte qui nous permette de nous ouvrir, de nous déposer, en sécurité, en confiance.

 

Le témoignage de Julie Rogeon (naturopathie & alimentation émotionnelle)

J'admire ton courage. Je crois que parler, déposer est déjà un grand pas. Se laisser vivre cette période sans forcément la chasser. Tu as l'air de déjà faire tout ça 💚 Je t'envoie de l'amour.

 

Je me suis demandé quel rôle je donnais à l'autre pour m'aider.

Ai-je besoin d'être comprise, accompagnée, soutenue, écoutée, distraite pour penser à autre chose, ai-je envie de rire, de contact physique ? Ce n'était pas toujours clair, mais j'ai essayé d'ajuster, d'en parler à l'autre : "Tiens, je croyais que j'avais besoin d'en parler mais je me rends compte que ce n'est peut-être pas le bon moment, que ça me fatigue d'en parler ou de se questionner."


Je me suis rendue compte que même si personne ne traversait exactement la même chose que moi en même temps, nous sommes nombreux à souffrir, en silence, et à ne pas oser s'ouvrir, en parler, partager. J'ai vu que donner ma vulnérabilité à l'autre créait de nouveaux espaces de sincérité, de partage de coeur à coeur, et c'était puissant, c'était beau. Ça m'a donné confiance en l'avenir.


Je vous conseille ce podcast Métamorphose avec Fabrice Midal, qui parle d'effondrement, de la période que nous traversons collectivement aujourd'hui : "Le moment bouleversant, c'est admettre de dire que ce dont j'ai besoin. C'est juste que quelqu'un soit là et se tienne devant moi"


Consoler ceux que l'on aime, ça s'apprend ?

Je me suis rendue compte que l'autre en face de moi ne sait parfois juste pas quoi faire, comment le faire : on est mauvais en termes de consolation.

Je me suis dit que nous avions besoin de rituels de deuils (et c'est valable au-delà du deuil d'une personne, cela peut être le deuil d'une relation, d'un projet, d'une idée etc.), qu'il y avait parfois besoin d'intégrer un cercle de parole, de savoir que l'on peut se déposer dans des espaces sacrés ?

A ce sujet, je suis tombée sur cet épisode de podcast Métamorphose avec Anne-Dauphine Julliand, tout simplement magnifique : "Pleurer c'est dire : je ne vais pas bien, consolez-moi. C'est ainsi faire confiance à l'autre pour être consolé".


J'ai eu besoin de parler à des personnes qui traversaient des situations similaires à la mienne, parce que j'avais besoin de ne pas me sentir seule, incomprise.

J'ai eu besoin de parler à des personnes qui me connaissent, même si elles ne pouvaient pas percevoir toutes la situations, car elles m'en renvoyé en miroir qui je suis, qui j'étais, qui je pourrai devenir à traverser ce changement.

J'ai eu besoin, souvent, de ne pas parler, et d'accueillir le silence. D'apprendre à ne pas fuir.




Prendre de la hauteur / voir l'impermanence des choses


C'est me dire qu'au-dessus des nuages, il y a toujours le soleil.

Et sincèrement, je trouve ça très difficile. Je crois que cela est plus facile d'essayer de prendre de la hauteur si on a ancré en soi la certitude que ça vaut la peine. La vie, les hauts, les bas, tout ça. Sinon on en vient vite à se demander "à quoi bon ? à quoi ça sert ? pourquoi ça m'arrive ?" etc. etc. (je te dis "on" mais tu sais que je ne peux te parler que de moi, ici.)


C'est pour ça que j'ai envie aussi de te parler juste après de foi & de confiance en la vie. Parce que c'est ça qui, moi, me donne la force, comme un moteur, pour pouvoir prendre de la hauteur. C'est le feu qui élève ma montgolfière, quoi.

Pour aller voir les choses d'en haut.

Tu peux le visualiser, ça aussi, à ta manière.

Ce qu'on arrive à voir - même dans sa tête, sur ce petit cinéma intérieur, notre écran mental - devient de l'ordre du possible ; c'est déjà commencer à le créer. Ce qu'on arrive à croire - devient de l'ordre du désirable ; c'est se préparer à le recevoir.


Pour aller voir les choses d'en haut, relativiser sur la situation, essayer d'en percevoir le sens, ou essayer sentir dans quelle.s direction.s je peux aller, j'aime bien faire cette visualisation. J'appelle la buse (ça tombe bien car il se trouve par ailleurs que c'est mon animal totem) et de voler avec elle. Je pars du sol, je visualise le lieu ou je me trouve, ma situation, mes "problèmes", et peu à peu je m'envole et vois la situation de plus en plus haut, je regarde les paysages (souvent très beau), je ressens le vent, traverse les nuages. Cette promenade me fait du bien, parfois me plonge dans un état de demi-sommeil / d'auto-hypnose et alors je pense à d'autres moments de ma vie, à des personnes, je sens remonter des émotions, des peurs. Je laisser tout cela passer comme faisant partie du paysage mais ne m'arrête pas. Parfois des choses apparaissent avec clarté, parfois vient la compréhension. J'aime bien regarder les paysages d'en haut, y regarder plein de petites routes plus ou moins sinueuses qui se découpent au sol, comme autant de chemins possible que je ne vois pas encore lorsque je me sens dans une impasse.

Une autre visualisation possible, c'est de s'élever dans une montgolfière. Tu peux observer pareillement le paysage, et voir aussi ce que tu peux lâcher pour continuer à t'élever (comme lâcher du lest : émotions, pensées, peurs etc.).


 

Le témoignage d'Oriane Jurado (naturopathie & plus)

je reviens aux enseignements de Vipassana sur les deux racines de la souffrance : l’avidité (souhaiter ce qu’on n’a pas) et l’aversion (souhaiter n’avoir pas ce qu’on a, ne pas vivre ce qu’on vit).

J’observe mes pensées et quand je réalise qu’elles entrent dans l’une ou l’autre de ces catégories, je cesse de m’accrocher à elles pour les laisser repartir, comme on enlève sa main d’un feu qui brûle.

Plein d’amour à toi 💛

 


Le rôle de la foi / de la confiance en la vie


Pourquoi suis-je ici ? Qu'est-ce qui rend mon futur désirable ?

Quelle contribution ai-je envie d'avoir au monde ? Quel héritage souhaitai-je transmettre aux autres ?

Au moment de mourir, je serais heureuse de ma vie si...

Ce qui est important pour moi, c'est...


Les réponses à ces questions ne sont sans doute pas figées. Mais m'être posé la question au moins une fois dans ma vie me fait du bien. Quand je me sens perdue je reviens au sens que je donne à ma vie, aux valeurs qui sont importantes pour moi et qui peuvent me guider dans une situation.


Pour moi, vivre c'est : profiter / jouer / grandir / apprendre / faire des rencontres... ?


a confiance, c'est savoir que l'on n'est pas seul.e.

C'est admettre que ce n'est pas moi qui fais la pluie et le beau temps, mais me dire que je peux toujours demander au vent de venir souffler quelques nuages, de prier pour quelques belles éclaircies.

 

Le témoignage de Tara Daudré (coaching, santé naturelle, mouvement)

- L'aide numéro 1 que j'ai pu trouver a été celles de mes proches et ami.e.s, dont beaucoup se trouvent ici <3 (ce groupe est un magnifique soutien et tu as bien fait de venir te déposer ici).

- Une autre aide sur laquelle j'ai pu me reposer a été la nature qui m'entoure, sa beauté et sa puissance.

- Une autre médecine qui m'est chère : la danse.

- Les rituels de deuil dont Émilie a parlé, et que je pratique avec mes colocs. L'idée c'est : un espace sacré (autour d'un feu, sur la montagne, dans une chapelle...), de la sauge, des bougies, quelques personnes en cercle avec qui partager la médecine de la parole accompagnée ensuite d'un tambour, la danse, le chant si tu veux...

Finalement la seule et unique chose que je cherche au travers de ces pratiques et quand j'ai la sensation de me dissoudre dans mon ombre, c'est de m'en remettre à plus grand que moi. C'est seulement dans cette posture de profonde et sincère humilité que j'arrive à retrouver un sens, une direction, un premier apaisement.

Je trouve important de parler de ces moments difficiles que l'on peut vivre, d'autant plus dans cette période, et d'autant plus dans nos métiers.

Alors créons ces ressources qui peuvent aider et servir le monde à traverser ces tempêtes, parceque nous sommes tous humains, et que nous sommes tous dans le même bateau 🌟

 

Quelques pratiques pour se faire du bien











Retrouver du mouvement


Évacuer : bouger, crier, danser


J’aurais pas cru, mais j’ai découvert que j’aime assez taper partout. Des coups de poing dans un oreiller. M’allonger à plat ventre dans un lit, crier la tête plongée dans l’oreiller (on entend moins) et taper avec les jambes contre le matelas. Comme un grosse colère d’enfant. Je sais pas toi, mais c’est plus facile que d’oser aller dans la Nature crier un bon coup dehors. Là aussi, peut-être que j’ai peur d’entendre ça. L’intensité de la douleur. Et la magnifique puissance qu’il y a en-dessous.

Il a aussi le shaking qui est pas mal. Je sais pas s’il existe une manière spécifique de faire. Je me mets debout, les pieds écartés à la largeur du bassin, voire un peu plus, je relâche les bras, les épaules, je plie légèrement les genoux pour les débloquer ainsi que le bassin. Et… shake (« secoue », en anglais) : je remue, secoue les mains, les bras, les jambes, le visage.

En faisant ça, j’imagine que tombe au sol tous mes soucis, mes peurs, mes tensions dans le corps, mes émotions, tout le tralala quoi. Aussi longtemps qu’il faut pour me sentir plus légère. Une grande respiration, et pfiouuu, ça va mieux.


Ou plus simple encore : lever les bras au ciel, tendus, et puis relâcher tout d’un coup les mains vers le sol, les bras mous comme ceux d’une poupée de chiffon et se laisser bercer. Accompagner le tout d’une grande inspiration en levant les bras et d’un « rhhââââh » à l’expir en relâchant les bras.

Je répète souvent le moment plusieurs : inspirant bras au ciel écartés, expire je lâche les bras et détend tout le corps en soufflant.


 

Le témoignage d'Emilie Wartel (coaching, symptothermie, autonomie gynécologique)

Pour accueillir les vagues nettoyantes de la vie, je fais passer mes émotions par le corps en me laissant bouger, crier et évacuer dans un espace où je me sens en sécurité (des rituels de deuil existent). J'essaie de mentaliser le moins possible pour ne pas écouter les histoires que je me raconte. J'honore le fait que ce qui change de route dans ma vie à son propre cheminement personnel et je remercie.

J'écris beaucoup pendant ce processus parce que ce que je ne sors pas se condense en moi et me fait perdre beaucoup d'énergie.

Je lis que tu voles avec ton animal totem qui est la buse (moi elle m'accompagne à chaque fois sur les trajets) pour prendre de la hauteur, c'est génial ❤️

Vipassana m'aurai aussi appris que tout est impermanent 🙏😘

 

La respiration


Quand ça ne va pas - je n'y pense pas assez souvent parce que ça fait VRAIMENT du bien - mais j'essaie de prendre des moments de respiration consciente.


Respiration abdominale : Ça peut être juste ramener mon attention sur les mouvements du ventre pendant ma respiration - les mains posées sur le ventre, ça m'aide.


Respiration complète : je t'en parlais un petit peu ici, et ça me fait vraiment du bien.


Pour découvrir comme la respiration peut t'aider - de cette manière ou de mille autres, je te conseille de contacter Clara Userovic, qui t'accompagne avec des approches issues des pranayama (techniques de respiration du yoga).


Breathwork : pour aller plus loin, je te conseille de découvrir cette technique, par exemple avec Lucille Fauque.


 

Le témoignage de Joanna Kritter (hypnose, PNL, EFT)

Merci pour ton courage et ta vulnérabilité. 💗 Ça m’a touchée. La respiration et le retour au corps sont mes principaux alliés dans ces moments: pranayama, sophro, respiration consciente, Yoga et parfois me secouer, crier. L’EFT m’aide aussi. M’apporter beaucoup d’amour et écouter ce dont j’ai profondément envie et besoin là maintenant. Et juste me laisser le temps de ressentir la vague (sans lutter contre, pas toujours évident) et garder foi et confiance que ça passera (et en général c’est là que ça passe plus vite). Je t’envoie plein d’amour 🧡

 

Aller dans la Nature

Marcher, trouver un arbre, observer la vie


J’ai pris l’habitude de souvent m’asseoir au pied d’un arbre, de remercier la terre et l’arbre de leur contact.

Quand je sens un trop plein (idée, pensée, émotion etc.), je demande à l’arbre, à la Terre, à ce qu’il.elle prennent tout ce qui m’encombre, et le transforment, le transmutent.

Comme un compost. En plus en imaginant ça, tu vois que ce qui t’arrive pourrait être de la matière pour créer de la nouveauté, comme les déchets se transforment en terreau… Qui sait, ça fera peut-être germé les graines qui sont là et que tu n’as pas encore vues ?

(Ça n’appartient qu’à moi, mais il me semble très important de demander à l’arbre s’il est d’accord pour que je l’approche, s’il est d’accord pour que je lui dépose mon fardeau. Vous seriez peut-être surpris de constater qu’il y a des jours où cela n’est pas possible, où vous irez chercher un autre arbre que celui vers lequel vous vous êtes spontanément dirigé.)


Il y a aussi une méditation très belle, très puissante que j'aime beaucoup : celle de l'Arbre de Vie. Je vais essayer de te l'enregistrer dans les prochains jours pour la partager avec toi. Tu vas voir, elle envoie du pâté :-) !!!

 

Le témoignage d'Aline Bourjal (naturopathie & équicoaching)

La nature est ma meilleure mère, une merveilleuse oreille, pour écouter ma tristesse, ma colère, pour laisser aller les larmes et trouver du réconfort.

Je t’envoie tout mon amour ❤️

J’écoute souvent cette chanson. Elle accompagne mes souffrances et m’enveloppe d’amour. J’espère qu’elle t’apportera un peu de réconfort.


 

La Voie du Pardon


Alors là, je n'y avais même pas pensé ! Et pourtant, j'ai fait ces dernières années la découverte de ce qu'est vraiment le Pardon et la puissance qu'il peut avoir... Comme quoi ! Merci à Marie (voir ci-dessous) de me l'avoir rappelé.

A ce sujet, je te conseille les vidéos d'Olivier Clerc, de Meena Compagnon, et (entre autres) le livre : Peut-on tout pardonner ? Les principaux obstacles au pardon et comment les surmonter ... Ce livre permet de redonner au Pardon son importance (au-delà d'une vision judéo-chrétienne du termes, que je vivais en ce qui me concerne comme quelque chose de culpabilisant ; "dis pardon à la dame").

Dans le livre dont je te parle, Olivier Clerc décrit également plusieurs pratiques issues de différentes cultures que je trouve très intéressante. Ces pratiques, que l'on peut pratiquer seul.e ou accompagné.e.s sont merveilleuses pour faire la paix avec soi et avec les autres, pour retrouver son pouvoir créateur.

Je te conseille aussi vivement de participer à des cercles de pardon, qui sont des rituels très puissant de guérison du coeur. J'y suis allée plusieurs fois avant de faire un stage "Le Don du Pardon" qui m'a beaucoup plu.


 

Le témoignage de Marie Plassard (naturopathie & plus)

Je pense que les filles t’ont donné de belles idées mais ce qui me vient là c’est la pratique de l’Hoo’ponopono et des mots simples et puissants qui l’accompagne. Je me reconnais assez dans ce que tu vis en ce moment même si la vague est plutôt silencieuse. La période est challengente, soutenons nous les unes les autres. Je t’envoie plein d’amour et surtout n’hésites pas ❤️

 


S'en remettre à plus Grand que Soi (Dieu, la Source, l'Univers, la Nature)

 

Le témoignage de Noémie Carrière (naturopathie)

Je n’ai pas conseils à te donner là, car je suis aussi sur ce même chemin et tu as déjà bcp de lucidité sur la situation. Alors je t’écris juste pour t’envoyer beaucoup d’amour et de soutien. Quand je suis à ta place, juste l’action de demander de l’aide à quelqu’un ou à mes amis m’apaise avant même de recevoir leurs réponses, comme tu fais là avec cette vidéo, c’est déjà guérisseur je trouve.

Sinon je m’adresse aussi directement à Dieu/la source/le créateur ou je ne sais quoi qui m’a mise içi lol, et je suis confie tout ça. Parfois de lui sortir toute ma colère, mes questionnements, de manière bien directe et pas dans les formes, de me lâcher sur lui, c’est très efficace. C’est comme si ça déchargeait tout le fardeau et que ça m’apaisait dans l’instant.

Je t’embrasse 💖💖😘

 

Bon, c’est intime, un sujet pareil. J’imagine que chacun fait ça à sa manière, et pose d’ailleurs aussi des mots très personnels là-dessus. Ou bien n’en pose même pas. On a peu l’habitude de parler de spiritualité, quand même. Ou dans des termes assez rebattus, qui ne nous parlent pas forcément, à nous.


Je n’ai donc pas forcément envie ici de te décrire quoi que ce soit. Peut-être un conseil que je n’ai pas appliqué pendant très longtemps, et qui me réussit depuis que je le fais :

Demande.

Ose demander de l’aide, un accompagnement, une guidance. Tu la mérites.

Peut-être que l’Univers n’attend que ça, que tu sois prêt.e à l’entendre, à avancer, à te montrer le prochain petit pas qui te ferait du bien, depuis que tu te sens perdu.e.

Je ne sais pas. Ca vaut toujours le coup d’essayer.

D’y croire un temps, juste pour voir ?

De remercier pour tout ce qui m’arrive. Peut-être qu’un jour j’en verrai le sens ?


J’aimerais me dire que poser ces mots ici

Donne déjà pas mal de sens à ce que je vis

Si jamais cela peut t’aider, t’apaiser

D’une manière où d’une autre éclairer

Ta nuit. Je t’embrasse, Manon 💙

178 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page